Monsieur le DGRH, pourquoi travailler pour l’Éducation Nationale aujourd’hui ?
Parce que c’est contribuer à l’avenir de notre jeunesse ! Quels autres métiers sont autant porteurs de sens ? Comme le dit notre nouvelle « marque employeur », les personnels de l’Éducation nationale, quelles que soient leurs fonctions, contribuent à « changer la vie, pour toute la vie ». Nous formons une communauté professionnelle de 1,2 million d’hommes et de femmes engagés pour assurer la réussite de 12 millions d’élèves, partout en France.
Comment le MEN adapte-t-il ses modes de recrutement au contexte actuel ?
Comme beaucoup d’autres employeurs publics et privés, nous sommes aujourd’hui confrontés à un défi d’attractivité inédit. Nous devons donc diversifier nos viviers de recrutement et nous ouvrir à de nouveaux profils, comme les personnes en reconversion qui peuvent nous apporter leur expérience et un nouveau regard sur nos pratiques. Nous devons aussi imaginer d’autres voies de recrutement. Si le recrutement par concours demeure très largement majoritaire, nous recrutons aussi par la voie du contrat, des professeurs mais aussi des personnels administratifs ou sociaux. Les contractuels ne sont plus comme par le passé une « variable d’ajustement » mais une voie de recrutement à part entière. Maintenant que nous sommes devenus des recruteurs et plus uniquement des organisateurs de concours, nous devons nous professionnaliser et mettre en place un véritable parcours de recrutement.
Comment évoluer professionnellement aujourd'hui dans l’Éducation Nationale ?
Évoluer professionnellement peut signifier changer de métier et c’est possible dans l’Éducation nationale. Par exemple, les professeurs peuvent devenir inspecteurs ou chefs d’établissement par concours ou exercer comme formateurs. Ils peuvent aussi évoluer vers des métiers très différents, à travers le dispositif « Passerelles », qui permet de se reconvertir dans des fonctions administratives. Les personnels administratifs quant à eux peuvent exercer dans des environnements professionnels très différents, en service académique ou en établissement, et progresser dans la carrière en exerçant de nouvelles responsabilités. Évoluer professionnellement peut aussi passer par la diversification des métiers en saisissant les opportunités qui existent de compléter l’enseignement par d’autres fonctions comme référent numérique ou harcèlement…
Quelques mots sur RH 2026
RH 2026 est la première stratégie ministérielle en matière de ressources humaines pour l’ensemble des personnels du ministère. Cette stratégie repose sur deux jambes : des objectifs collectifs que nous nous fixons pour améliorer notre gestion des ressources humaines avec des processus plus efficients et une approche plus individualisée ; un programme pour accompagner les services académiques dans l’atteinte de ces objectifs avec notamment un plan de renforcement de la filière RH. Cette stratégie a été construite à partir du terrain avec des immersions dans cinq académies et des échanges directs avec les agents. Tous les processus RH ont été passés en revue, du recrutement au départ, en passant par l’accompagnement des personnels et la gestion administrative et la paye, avec l’objectif de nous améliorer collectivement pour rendre un meilleur service à nos « usagents ». Notre organisation déconcentrée est une force, la DGRH est là pour accompagner les services académiques dans cette ambition.
Focus VIRTUO :
Selon vous, en quoi VIRTUO permettra de booster l'attractivité de l'académie ?
Virtuo est un outil qui permet d’optimiser le processus de recrutement de contractuels et l’attractivité de nos métiers, à travers un portail unique d’offres d’emploi, réunissant l’Éducation nationale, France Travail ou encore Choisir le service public. C’est une plateforme simplifiée et facile à utiliser, avec une messagerie intégrée fluide, et des notifications à chaque étape pour mieux renseigner les candidats. C’est une meilleure qualité de service rendue pour les usagers, et un outil de mesure précieux pour nos services.
Mise à jour : juin 2024